Marche avec la Loue
Marche avec la Loue 2019
Four Winds a décidé de réaliser une marche symbolique de l’eau, dans l’esprit des marches organisées en Amérique du Nord. Par cette marche nous voulons soutenir les autochtones américains et leur offrir l’occasion de nous expliquer ce qu’ils vivent et ce qu’ils souhaitent pour leurs peuples. Nous désirons également sensibiliser un large public à la pollution de nos rivières, aux écosystèmes menacés, et aux moyens de prévention insuffisants mis en œuvre.
Le site qui accueille notre Pow-wow « Danse avec la Loue » est sur les bords de la rivière « La Loue ». Cette belle rivière est une rivière mythique. Autrefois baptisée la louve par les anciens car elle pouvait devenir très rugissante suite aux fortes précipitations, elle est devenue « la loue » nom beaucoup plus sage. Elle a inspiré les plus beaux tableaux du peintre Courbet, et a fait venir les plus fins pêcheurs à la truite du monde entier. Aujourd’hui elle fait grise mine.
Nos amis amérindiens venus spécialement à cette occasion ne tiendront aucun discours politique, pas plus que religieux (et notre association est Apolitique et agnostique), Ils nous parleront de désir de liberté, d’égalité, de fraternité, d’unité dans la diversité et de futur pour les sept générations à venir
Cette marche accueillera 300 personnes. Pour les conférences les salles réservées se sont avérées trop petites.
« La voix des Amérindiens portera-t-elle plus que celle des Francs-Comtois mobilisés pour les rivières ? Nul n’est prophète en son pays. Si le public est au rendez-vous de cette marche inédite, le message des porteuses d’eau Fawn Galvan et Zanya Hawk pourrait bien jouer le rôle de catalyseur d’énergies ».
Marche avec la Loue 2017
- Les Porteuses d’eau
Nous devrions dire « Les gardiennes de l’eau »
Portant en elle l’ « eau sacrée » dans lequel tout être en devenir baigne pendant neuf mois avant de naître, elle est Porteuse de L’Eau sacré de la Terre. L’eau donne la Vie et nous permet de subsister. La Femme a le don inné de purifier l’eau (de la bénir, et de la protéger). C’est la raison pour laquelle se sont les femmes, et non les hommes qui vont chercher l’Eau. Lorsque la Femme va chercher de l’eau à la source pour les membres de sa tribu, après quelques prières, au moment ou elle « cueille » l’eau, la femme demande la Paix et l’Amour pour les siens. L’eau (qui pour les indiens a bien une mémoire) accomplira cette mission pour celui ou celle qui l’a boira…
Chez les autochtones tout à sa raison d’être pour l’harmonie, l’équilibre et la survie de tous. Tous les Gestes d’amour de la Porteuse d’eau sont d’une grande valeur… et chaque petit geste compte.
Depuis qu’elle a 8 ans, Autumn Peltier se bat contre la pollution de l’eau.
« L’eau n’a pas de voix, je lui prête donc la mienne. L’eau est vivante, elle a un esprit et elle souffre au quotidien de ce que nous lui faisons subir », déclarait Autumn Peltier, lors de la Conférence sur le climat, organisée à Stockholm en 2015.
Ceux qui visitent le Canada s’émerveillent de voir de beaux lacs et rivières sans savoir que des oléoducs rejetant des hydrocarbures qui infiltrent les cours d’eau et les nappes phréatiques, rendant l’eau impropre à la consommation. Selon l’association « Conserve Energy Future » le Canada possèderait les dix rivières les plus polluées du monde.
Pour Autumn, comme pour tous les autochtones l’eau est considérée comme le premier esprit vivant de la Terre.
Ce combat qui motive la jeune fille, est salué par son peuple mais aussi par la communauté internationale.
En 2015, Autumn Peltier est invitée à participer à une Conférence sur le climat en Suède, rassemblant 64 enfants de 32 pays.
En 2016, elle rencontre le premier ministre du Canada Justin Trudeau, qui s’était engagé à protéger l’eau.
En 2017, elle est nommée pour le Prix international de la Paix des enfants. Elle est la seule Canadienne parmi les 169 finalistes.
En mars 2018, Elle est Invitée à prendre la parole à New-York, aux Nations Unies, dans le cadre du lancement de la « Décennie internationale d’action sur l’eau pour le développement durable ». La jeune fille âgée alors de 13 ans, a déclaré qu’il était temps de cesser de polluer la planète.
Mme Mandamin, la grand-mère d’Autumn, décédée à l’âge de 77 ans, a consacré sa vie à la protection de l’eau. Elle a fondé la « Mother Earth Walk » et a également aidé à mettre sur pied le « Conseil des gardiens des Grands Lacs ».
Autumn continuera à militer pour la protection de l’eau, dans l’espoir que d’autres se joindront à elle.
Introduction historique
Il y a plus de 2 millions d’années nos ancêtres « Homo habilis vivaient en Afrique de l’Est » le long des cours d’eau. Ils ne connaissaient pas le feu mais savait l’importance de l’eau indispensable à leurs vies. Des cultures paléolithique ou néolithique précolombiennes jusqu’à la naissance des premières grandes cultures l’eau est la créatrice de la vie et représente le symbole universel de fécondité et de fertilité. Un symbole qui est fortement ancrée dans notre inconscient collectif.
Nos ancêtres, comme encore les peuples premiers, étaient conscient du sacré et de la valeur de cet élément. Dans les pays riches l’accès à l’eau directement dans nos appartements à totalement démystifié la valeur de l’eau.
L’eau représente dans toutes les civilisations : une source de vie, un moyen de purification et une fonction de régénération. Ces notions se retrouvent au sein des mythologies anciennes, des religions et sont encore présentes dans de multiples croyances, récits et rituels à travers le monde.